Pape François : voyage apostolique en Irak, un pays chargé d’histoire

Le Pape François se rendra en Irak du 5 au 8 mars 2021. Ce Voyage Apostolique aura comme devise « Vous êtes tous frères » (Matthieu 23, 8-9). Il s’agit en effet d’une occasion pour continuer à construire un chemin de paix par le dialogue interculturel et interreligieux. Le Peuple irakien attend que le Saint-Père reprenne ses voyages afin d’apporter du réconfort à un peuple qui a souffert à cause des persécutions et de la guerre.

Le voyage du Pape comprend cinq étapes : Bagdad, Ur, Erbil (Kurdistan irakien), Mossoul et Qaraqosh (plaine de Ninive).

Dans l’attente de l’arrivée du Pape François à Qaraqosh, près de Mosssoul ©Vatican News

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©Vatican Media

Le logo du Voyage Apostolique a en fond la carte de l’Irak : on y voit le drapeau du pays et celui du Saint-Siège, surmontés d’une colombe portant un rameau d’olivier, ainsi qu’un palmier poussant auprès des deux fleuves, le Tigre et l’Euphrate qui traversent le territoire.
C’est l’histoire de ce Pays qui aide à comprendre le sens de cette visite, signe de paix et de réconciliation. Ci-dessous quelles informations sur l’histoire de ce pays :

Un avenir à écrire au-delà des cendres des guerres

Ziggourat à Our des Chaldéens ©Vatican News

L’histoire irakienne est liée aux peuples de Mésopotamie, aux Perses, aux Arabes, aux Mongols, à l’Empire ottoman. Et à la présence des chrétiens qui, sur le territoire de l’actuel Irak, tirent leurs origines de la prédication de l’apôtre saint Thomas, arrivé en Mésopotamie après la destruction du temple de Jérusalem en 70 après J.-C. Une histoire séculaire marquée par les conquêtes, les invasions et les guerres. Des peuples de Mésopotamie au régime de Saddam Hussein, les racines de l’Irak sont liées à la Mésopotamie, aux civilisations anciennes.

Entre le quatrième millénaire et le sixième siècle avant J.-C., son territoire a été habité par les Sumériens, les Akkadiens, les Assyriens et les Babyloniens. La domination des Perses et celle du conquérant macédonien Alexandre le Grand, au IVe siècle avant J.-C., ont précédé une période de turbulences : le contrôle du territoire de l’actuel Irak a été contesté, aux IIe et IIIe siècles, par la population parthe et l’Empire romain. Au VIIe siècle après J.-C., l’histoire de l’Irak actuel est liée à l’expansion de l’Islam et à la conquête des Arabes.

Au VIIIe siècle, Bagdad devient la capitale du califat abbasside. La dynastie des Abbassides s’est ensuite éteinte au XIIIe siècle avec l’invasion mongole. Au XVIe siècle, les Turcs conduits par le sultan Soliman le Magnifique ont conquis Bagdad et le territoire irakien est devenu partie intégrante de l’Empire ottoman.

Les siècles suivants ont été marqués par des incursions bédouines et par la domination partielle d’autres puissances, dont les Perses et les Mamelouks.

Après la Première Guerre mondiale et la défaite de l’Empire ottoman, une période s’est ouverte au cours de laquelle le territoire de l’Irak actuel a été placé sous le contrôle de l’administration britannique. En 1921, l’Irak est devenu une monarchie constitutionnelle. En 1958, lors d’un coup d’État, le général Abd al-Karīm Qāsim a proclamé la République. Quelques années plus tard, en 1963, un nouveau coup d’État porte au pouvoir le parti Baas, qui s’inspire des principes du socialisme. A partir de 1968, l’Irak a été gouverné par Ahmed Hassan al-Bakr et à partir de 1979 par Saddam Hussein, né en 1937 dans un village du district de Tikrit et appartenant à la minorité sunnite. Il est arrivé au pouvoir en utilisant comme slogan l’expression "panarabisme", pour signifier un processus qui rassemblerait tous les peuples arabes. Les années 70 sont aussi celles où les énormes richesses liées au pétrole ont pris une importance non seulement économique mais aussi politique sur la scène internationale.

C’est dans ce contexte que se situe ce voyage apostolique.

Pour approfondir :

Pape François : Voyage Apostolique en Irak, 5-8 mars 2021

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