A l’occasion de la publication du livre "Dix choses que le pape François propose aux femmes"

Sa Sainteté le Pape François appelle à une sensibilité et une reconnaissance plus grandes de la mission et de la vocation de la femme

Cité du Vatican, 2 mars 2018

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L’Osservatore Romano a publié le 2 mars 2018 une lettre de remerciement que le Pape a adressée à Madame María Teresa Compte Grau, écrivaine espagnole, à l’occasion de la présentation de son livre "Les dix choses que le Pape François propose aux femmes" qui a eu lieu le 7 mars 2018 à Madrid.

Ce livre a été inspiré par le jeu de questions-réponses du pape François avec la presse lors de son voyage de retour des Journées mondiales de la jeunesse organisées à Rio de Janeiro en 2013. A cette occasion, le Pape a déclare, entre autre, « qu’il manque encore une théologie de la femme » et que « L’Église est féminine, mère, et la femme, ce n’est pas seulement la maternité ».


Voici la traduction française de la lettre proposée par Madame Anita Bourdin sur Zenit et le lien à la liste des discours que les Papes (a partir de Paul VI) ont adressés aux femmes (https://www.assau.org/les-papes).

Avec le style de la femme

Chère Maria Teresa,

Merci de ton livre Diez cosas que el papa Francisco propone a las mujeres (Dix choses que le pape François propose aux femmes, ndlr), dans lequel tu réfléchis à certaines de mes suggestions. Je sens que tes paroles sont le fruit de ton expérience et de ta réflexion sur différents thèmes concernant la vocation et la mission de la femme et qui en découlent.

Je suis préoccupé par la persistance d’une certaine mentalité machiste, jusque dans les sociétés les plus avancées, où sont perpétrés des actes de violence contre la femme, la transformant en objet de mauvais traitements, de traite et de lucre, ainsi que d’exploitation dans la publicité, et dans l’industrie de la consommation et du divertissement.

Je suis aussi préoccupé que, dans l’Eglise elle-même, le rôle de service auquel tout chrétien est appelé, glisse parfois, dans le cas des femmes, vers des rôles de servitude plus que de vrai service.

En suivant la pensée de mes prédécesseurs, je crois qu’une recherche anthropologique renouvelée, qui inclue les nouveaux progrès de la science et des sensibilités culturelles actuelles, est nécessaire pour aller toujours plus profondément non seulement dans l’identité féminine, mais aussi dans l’identité masculine, pour mieux servir ainsi l’être humain dans son ensemble. Avancer dans cette direction c’est nous préparer à une humanité nouvelle et toujours renouvelée. J’espère que ton livre sera un apport ultérieur dans ce sens.

Il me semble juste que dans ta réflexion tu n’aies pas oublié Marie, Bénie entre les femmes. Je crois que de l’être femme de Marie émerge quelque chose de spécial que j’ai appelé “style marial”, dans mon exhortation apostolique Evangelii gaudium (n. 288). Un style qui invite toute l’Eglise à être une Mère qui aime chacun avec tendresse et affection. Hommes et femmes dans l’Eglise ne doivent pas perdre de vue cette perspective si cruciale.

Puissent ces “Dix choses” faire du bien à qui les lit et que le Seigneur les multiplie, toujours en chemin vers une sensibilité et une reconnaissance plus grandes de la mission et de la vocation de la femme.

Que le Seigneur te bénisse et que la Vierge sainte te garde. Que le Seigneur te soutienne dans ton travail de recherche et d’enseignement, en aidant les autres personnes à découvrir le visage de Jésus, qui a aimé les hommes et les femmes sans distinction, surtout les plus pauvres et les plus faibles.

N’oublie pas de prier pour moi.

Fraternellement,

François