L’UNESCO : réponse face l’urgence de la pandémie du COVID-19

Gros plan sur les mesures en Education. Impact de la Pandémie sur l’Education des filles

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L’UNESCO travaille traditionnellement dans les domaines de l’Education, des Sciences, de la Culture et de la Comunication et Information, avec point fort sur l’Education.
Pendant la crise sanitaire liée à la pandémie du Corovavirus (COVID-19), Mme Audrey Azoulay, Directrice Générale de l’UNESCO a lancé un appel pour faire face à cette crise qui est d’abord une crise pour la santé publique. L’Organisation des Nations Unies pour L’Éducation, les Sciences et la Culture reste mobilisée, parce que cette crise rappelle quels sont les défis de la mission de l’UNESCO.Le personnel de l’UNESCO s’engage pour soutenir les gouvernements pour l’éducation à distance, pour la coopération scientifique pour le soutien à l’information et pour un partage des connaissances, plutôt que du virus.

Voir le message de Mme Audrey Azoulay ©UNESCO :

L’éducation primaire, secondaire et supérieure

L’UNESCO soutient les pays dans leurs efforts pour atténuer l’impact immédiat des fermetures d’écoles, en particulier pour les communautés plus vulnérables et défavorisées, et pour faciliter la continuité de l’éducation pour tous grâce à l’apprentissage à distance.Retour ligne automatique
La plupart des gouvernements du monde ont temporairement fermé des établissements scolaires afin de contenir la propagation de la pandémie de COVID-19 .Retour ligne automatique
Ces fermetures nationales affectent plus de 80 % de la population étudiante mondiale. Plusieurs autres pays ont mis en place des fermetures localisées affectant des millions d’apprenants supplémentaires.

Voir la carte :

surveillance mondiale des fermetures d’écoles causées par le COVID-19
©UNESCO

L’ampleur et la rapidité des fermetures d’écoles et d’universités représentent un défi sans précédent pour le Secteur de l’éducation de l’UNESCO. Les pays du monde entier prennent en toute hâte des mesures afin de combler le vide en matière de solutions d’enseignement à distance. Celles-ci vont des alternatives à la pointe de la technologie - tels que les cours en direct par visioconférence - aux alternatives plus classiques comme les programmes éducatifs à la télévision ou à la radio.

L’éducation mobile

Face à la fermeture massive des établissements scolaires, l’UNESCO a créé un groupe de travail COVID-19 chargé de fournir des conseils et une assistance technique aux gouvernements qui s’efforcent de dispenser un enseignement aux élèves temporairement déscolarisés. L’Organisation organise aussi des réunions virtuelles régulières avec les ministres de l’éducation du monde entier afin de procéder à des échanges d’expériences et d’évaluer les besoins prioritaires.

L’UNESCO lance également une Coalition mondiale COVID-19 pour l’éducation réunissant des partenaires multilatéraux et le secteur privé, dont Microsoft et le Global System for Mobile Communications (GSMA), afin d’aider les pays à déployer des systèmes d’apprentissage à distance susceptibles de minimiser les perturbations dans l’éducation et de permettre de maintenir le contact social avec les apprenants.
A cet égard, Mme Stefania Giannini, Sous-Directrice générale de l’UNESCO pour l’éducation a affirmé :

« « Face à cette pandémie, nous prenons tous conscience de l’importance de la coopération internationale et de la nécessité de nous rassembler pour partager les bonnes pratiques et les enseignements tirés. Partout dans le monde, en Belgique, en Finlande, aux Seychelles, les pays mettent en place des solutions afin d’assurer la continuité de l’apprentissage pour tous. Les ministres doivent faire face à une situation exceptionnelle. Aucune approche n’est valable pour tous les pays, mais nous devons apprendre les uns des autres. En ce sens, cette crise peut nous permettre de renforcer le système éducatif » »

Mme Stefania Giannini, « Tous ensemble, maintenant ! » ©UNESCO :

En autre, L’UNESCO organise régulièrement des séminaires en ligne (webinaires) et des réunions virtuelles pour permettre aux représentants des pays de partager des informations sur l’efficacité des approches utilisées dans différents contextes, en s’appuyant sur le succès de sa réunion ministérielle du 10 mars qui a associé 73 pays.

Par exemple, l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie (UNESCO Institute for Lifelong Learning, UIL) en collaboration avec un grand nombre des 173 membres du Réseau mondial des villes apprenantes (GNLC) de l’UNESCO , à partir du 19 mars jusq’au 28 mai 2020, organise une série de webinaires inscrite dans le cadre de la réponse éducative de l’UNESCO au Covid-19 et vise à favoriser l’apprentissage mutuel et l’échange d’expériences entre les pays.

Voir le programme des Webinaires de l’ UIL :

"Les fermetures d’écoles dans le monde entier dues au COVID-19 frapperont les filles plus durements"

Par ailleurs, l’UNESCO est extrêmement préoccupé de l’éducation des fille dans le monde, suite aux conséquences dramatiques de la pandémie.

En allerte par ce grand souci, Mme Stefania Giannini a souligné :

« Sur la population totale des élèves inscrits dans le système éducatif au niveau mondial, l’UNESCO estime que plus de 89 % sont actuellement déscolarisés du fait des fermetures d’écoles liées au COVID-19. Cela représente 1,54 milliard d’enfants et de jeunes inscrits à l’école ou à l’université, dont près de 743 millions de
filles. Parmi ces filles, plus de 111 millions vivent dans les pays les moins développés du monde, où il est déjà extrêmement difficile d’obtenir une éducation. Dans ces contextes d’extrême pauvreté, de vulnérabilité économique et de crise, les disparités de genre en matière d’éducation sont les plus importantes. Au Mali, au Niger et au Soudan du Sud – 3 pays où les taux de scolarisation et d’achèvement des études pour les filles sont parmi les plus faibles – les fermetures ont forcé plus de 4 millions de filles hors de l’école. [...]

Alors que les gouvernements se préparent à fermer des écoles pour une durée indéterminée, les responsables politiques et les professionnels du secteur devraient s’inspirer des leçons des crises passées pour relever les défis spécifiques auxquels les filles sont confrontées. Nous demandons donc aux gouvernements de protéger les progrès réalisés en faveur de l’éducation des filles en appliquant ces six mesures tenant compte du genre, fondées sur des données probantes et adaptées au contexte :
• Mobiliser les enseignant(e)s et les communautés : Travailler en collaboration étroite avec les enseignant(e)s, le personnel parascolaire et les communautés pour les aider à mettre en place des méthodes inclusives d’enseignement à distance et les inciter à renouveler leur appel à la poursuite des investissements en faveur de l’éducation des filles. Il convient de continuer à sensibiliser la
communauté à l’importance de l’éducation des filles dans le cadre de tout programme d’enseignement à distance.
• Adopter des pratiques d’enseignement à distance appropriées : Lorsque les solutions numériques sont moins accessibles, envisager des approches peu techniques et sensibles à la dimension de genre. Faire parvenir du matériel de lecture et d’écriture aux familles, et utiliser la radio et la télévision pour diffuser auprès des plus marginalisés. Veiller à ce que le calendrier des programmes
et les structures d’apprentissage soient flexibles et permettent un apprentissage autonome adaptable au rythme de chacun afin de ne pas décourager les filles qui assument souvent de manière disproportionnée la charge des soins dans la famille.
• Tenir compte de la fracture numérique entre les genres : Lorsque des solutions numériques d’enseignement à distance et une connexion Internet sont disponibles et accessibles, veiller à ce que les filles reçoivent une formation qui leur confère les compétences numériques nécessaires, y compris les connaissances et les compétences dont elles ont besoin pour naviguer en toute sécurité sur Internet.
• Protéger les services essentiels : Les filles et les enfants/jeunes les plus vulnérables sont privés des services essentiels lorsque les écoles sont fermées, en particulier les repas scolaires et la protection sociale. Faire des écoles des points d’accès à un soutien psychosocial et à la distribution de
nourriture. Associer plusieurs secteurs pour garantir des services sociaux alternatifs et proposer un soutien par téléphone, par messagerie (texto) ou par d’autres formes de média.
• Faire participer les jeunes : Donner aux jeunes, en particulier aux filles, la possibilité d’influer sur les décisions prises concernant leur éducation. Les inclure dans l’élaboration de stratégies et de politiques relatives aux fermetures d’écoles et à l’enseignement à distance en fonction de leurs expériences et de leurs besoins.
• Garantir le retour à l’école : Proposer des méthodes d’apprentissage flexibles pour que les filles ne soient pas dissuadées de reprendre leur scolarité lorsque les écoles rouvriront. Cela implique de tenir compte des filles enceintes et des jeunes mères qui sont souvent confrontées à la stigmatisation et à des lois discriminatoires en matière de réintégration scolaire les empêchant de poursuivre leurs études. Prévoir une progression automatique et des débouchés pertinents dans les processus d’admission en tenant compte des difficultés particulières rencontrées par les filles. Des cours de rattrapage et un apprentissage accéléré devront peut-être être mis en place pour les filles qui reprennent l’école. »

Voir l’intervention complète :

Mme Stefania Giannini sur l’éducation des filles ©UNESCO :

Dans le système des Nations Unies :

Le 23 mars 2020, M. António Guterres, le Secrétaire général de l’ONU lance un appel à un cessez-le-feu mondial pour permettre aux pays de gérer la pandémie du coronavirus.Retour ligne automatique
En ce sens, l’UNESCO a lancé une coalition mondiale pour accélérer la mise en œuvre de l’enseignement à distance.

Voir le Discours de M. António Guterres :

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