Avec le soutien du Secteur Communication et Information de l’UNESCO

Délégation de l’Autriche : "Se mobiliser contre le harcèlement en ligne des femmes journalistes - Quelles solutions ?"

Paris, le 18 juin 2019

Accueil > Actualités > Délégation de l’Autriche : "Se mobiliser contre le harcèlement en ligne des (...)

Le 18 juin 2019, de 15 heures à 18 heures, le siège de l’UNESCO a accueilli au sein de la salle IV, un événement intitulé « se mobiliser contre le harcèlement en ligne des femmes journalistes- Quelles solutions ?  ». Cet événement initié par la Délégation de l’Autriche auprès de l’UNESCO, en étroite coopération avec le Secteur Communication et Information de l’UNESCO, avait pour objectif de mettre l’accent sur le harcèlement des femmes journalistes et explorer des moyens pratiques et concrets pour améliorer la sécurité des femmes journalistes en ligne.

Ce colloque qui s’est déroulé en anglais et en français, a rassemblé de nombreux participants.

voir la note conceptuelle de l’evenement :

SESSION 1 : Conséquences du harcèlement en ligne : perspectives de femmes journalistes

• Mme. Francine Compton, journaliste, productrice, Aboriginal Peoples Television Network, Directrice du Comité Canadien pour World Press Freedom, Canada

• Mme. Clarice Gargard, journaliste, Représentante néerlandaise ONU-Femmes, les Pays-Bas

• Mme. Tine Johansen, Vice-présidente de L’Union des journalistes Danois, Danemark

• Mme. Azizatu Sani, journaliste, Federal Radio Corporation of Nigeria, Nigeria

SESSION 2 : Mesures pratiques et légales pour lutter contre le harcèlement en ligne de femmes journalistes

• Mme. Nighat Dad, avocate, Directrice, Digital Rights Foundation, Pakistan

• Mme. Audrey Herblin-Stoop, Chef, Politiques publiques France & Russie, Twitter, France

• M. Christophe Israel, Directeur adjoint de la rédaction, Libération, France

• Mme. Martina Kronström, Directrice associée, avocate, Sotamaa & Co Attorneys Ltd, Finlande

• Mme. Neide de Oliveira, Procureur Fédéral, Brésil

• Mme. Gill Phillips, Directrice des services éditoriaux et juridiques, The Guardian, Royaume Uni.

Lors de l’ouverture ce cet événement, Mr. Moez Chakchouk, Sous-Directeur général de l’UNESCO pour la Communication et l’information, a déclaré que les attaques en ligne des femmes journalistes sont plus nombreuses et plus violentes que celles des hommes. Le but de ces attaques est de faire taire ces femmes et de les réduire au silence.

Durant son discours de bienvenue, S.E. Mme Claudia Reinprecht, Ambassadeur de l’Autriche auprès de l’UNESCO a tenu à souligner le sérieux et l’urgence du harcèlement en ligne des femmes journalistes.

Elle a également rappelé que ce problème qui a été évoqué à la dernière conférence générale, est une grande priorité pour l’Autriche. « L’abus contre les femmes est plus sévère. Il est important de comprendre à quel point cela les affecte (…) la sécurité des journalistes et des femmes journalistes est une grande priorité pour l’Autriche, il y’a beaucoup de choses qui restent à faire ».

Lors de la première session de cet événement, les femmes journalistes victimes d’actes de harcèlement en ligne telles que Mme. Clarice Gargard ou encore Mme. Azizatu Sani, ont livré des témoignages poignants de leurs expériences.

Mme. Azizatu Sani : « Mon expérience venait d’un collègue homme sur Facebook. À chaque fois que j’étais harcelée, ce collègue était en vacances aux États-Unis. Lorsque je postais des articles, il me traitait d’extrémistes. J’avais renoncé à poster (…) Un jour, j’ai décidé de confronter ce collègue. Dans le groupe WhatsApp de journalistes que nous avions, il a dit que je l’avais manqué de respect, car je l’avais confronté. Pour lui, je ne devais pas lui répondre. Pas parce qu’il est plus âgé que moi, mais parce que je suis une femme. Je suis allée voir le syndicat des journalistes pour leur faire part de la situation (…) à chaque fois que je postais quelque chose, ce collègue me contredisait. J’ai décidé de quitter le groupe. Tout ce harcèlement affecte le moral et joue sur le travail ».

Durant la deuxième session de cet événement, Mme. Neide de Oliveira, Procureur Fédéral, originaire du Brésil a déclaré que « Il n’y a pas de plan d’action pour protéger les journalistes. Les enquêtes sont les mêmes que pour les crimes ordinaires. Au Brésil certains journalistes ont été l’objet d’actes qui ne pourraient pas se produire aux États -Unis (…) On parle d’atteinte à l’homme sur internet. Toutes ces criminalités entrent dans ce cadre. Concernant les journalistes, il s’agit du dark web. Pour ce qui est de la police Brésilienne, elle n’est pas assez formée pour cela. La police Brésilienne devrait se mettre à niveau sur ce domaine ».

Avec le #JournalistsToo, les femmes journalistes harcelées dans le monde entier relatent les défis qu’elles ont rencontrés au cours de leurs carrières et révèlent comment elles les ont surmontés.

 

Article rédigé par Cindy Lakoumba

Voir aussi :

Pape François, "la paix est femme" (8 mars 2019) : https://www.assau.org/pape-francois-la-paix-est-femme

Pape François, une reconnaissance plus grandes de la vocation de la femme : https://www.assau.org/sa-saintete-le-pape-francois-372

Mgr Francesco Follo, la dignité de la femme (176e session du Conseil Exécutif de l’UNESCO) : https://www.assau.org/dignite-de-la-femme-et-lutte

"FEMME EGLISE MONDE" : https://www.assau.org/femme-eglise-monde-le-mensuel-de-l

"FEMME EGLISE MONDE" , dernière édition :

Notre rubrique, ’FEMMES’ : https://www.assau.org/femmes

Document(s)