UNESCO : Déclaration des Etats-membres de l’UNESCO pour la Cathédrale de Paris, remise à Mr Macron, Président de la République française

Patrimoine mondial de l’UNESCO : Notre-Dame de Paris et les Rives de Seine

Point de vue de Mr Bandarin, ancien directeur du Patrimoine mondial de l’UNESCO sur la conservation de Notre-Dame de Paris

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Après le violent incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 15 avril 2019, un élan de solidarité et une forte mobilisation ont jailli du monde entier. Monument historique le plus visité d’Europe, Notre-Dame de Paris fait partie du site « Paris, Rives de la Seine » inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1991.

Mr Emmanuel Macron, Président de la République française, Madame Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, S.E. Zohour Alaoui, présidente de la Conférence générale de l’UNESCO, S.E. président du Conseil exécutif de l’UNESCO, S.E. Laurent Stéfanini, Délégué permanent de la France auprès de l’UNESCO, et Monseigneur Francesco Follo, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’UNESCO, le 12 avril 2019 à l’Elysée, Paris. Crédit photo : unesco.org

C’est dans une forte cohésion que le vendredi 19 avril 2019, que Madame Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, S.E. Zohour Alaoui, présidente de la Conférence générale de l’UNESCO, S.E. Lee Byong-hyun, président du Conseil exécutif de l’UNESCO, S.E. Laurent Stéfanini, Délégué permanent de la France auprès de l’UNESCO, et Monseigneur Francesco Follo, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’UNESCO, se sont rendus à l’Elysée, où ils ont remis au Président de la République française, M. Emmanuel Macron, une déclaration du Conseil exécutif de l’UNESCO. Dans cette déclaration, les États membres de l’UNESCO, expriment solennellement leur profonde émotion suite à l’incendie qui a touché la cathédrale Notre-Dame de Paris et réaffirment leur solidarité quant à la restauration de cet édifice emblématique de la France.
« Nous nous tenons résolument aux côtés des autorités françaises pour soutenir le travail de réhabilitation de Notre-Dame de Paris et faire partager l’expertise de l’UNESCO au service de cette tâche, comme l’y engage son mandat pour la protection du patrimoine mondial. Pour nous et pour les générations futures, il est de notre responsabilité d’assurer un avenir à notre passé ». Extrait de la déclaration du Conseil exécutif de l’UNESCO.

Voir le texte de la déclaration en entier ci-jointe :

Texte de la déclaration des Etats-membres

Lors de la rencontre avec le Président de la République française, Mgr Francesco Follo, a tenu à préciser que, bien que le Saint-Siège soit observateur auprès de l’UNESCO et non membre de l’UNESCO, il a adhéré à la Convention de 1972 pour la protection et la promotion du patrimoine mondial. Il est Etat-partie et donc apte à collaborer pour la restauration de la cathédrale.

La flèche de Viollet-le-Duc

A cet égard, après l’incendie de Notre-Dame de Paris, de nombreux religieux, politiques, serviteurs de l’Église, architectes et plus encore ont donné leur avis et fait part de leur souhait concernant la restauration de l’édifice.
Pour Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques, chargé de Notre-Dame de Paris depuis 2013, il faut refaire la flèche construite par l’architecte Viollet-le-Duc telle qu’elle était avant le drame et remettre le coq au sommet de la flèche. Un avis différent de celui du président Emmanuel Macron qui souhaite voir "une reconstruction inventive".

C’est alors que vient de se faire entendre la voix de Monsieur Francesco Bandarin, ancien directeur du centre du patrimoine mondial de l’Unesco de 2000 à 2010 puis sous-directeur général pour la Culture de l’Unesco de 2010 à 2018, qui vient d’accorder une interview au magazine de presse La Tribune de l’Art que les Amis du Saint-Siège auprès de l’UNESCO ont le droit de reproduire.

voir l’article en entier :

Interview de Mr Bandarin, ancien directeur de l’UNESCO

« La cathédrale doit être remise dans son état d’avant « l’incendie ». Il a poursuivi son interview en ajoutant que la réaction de la France était trop refermée sur une vision nationale. « Il n’y avait pas, de la part du gouvernement français d’approche internationale en rapport avec le patrimoine mondial. Or c’est une grande occasion pour la France de ne pas traiter cela seulement comme un objet d’intérêt national, mais d’en faire un exemple qui pourrait servir à d’autres pays pour améliorer leurs propres moyens de préservation et de préparation au risque ».
En ce qui concerne la flèche, il a précisé que « quand on fait une restauration, on doit concevoir un projet intégral. On ne peut pas séparer la flèche du reste du monument (…) il faut penser que celle-ci joue aussi un rôle structurel, autant qu’un rôle artistique et stylistique. On peut faire un concours d’architecture, mais pour une restauration entière et à l’identique ! La modernité, elle est dans les techniques, pas dans les formes ».

Document(s)

Texte de la déclaration des Etats-membres


Interview de Mr Bandarin, ancien directeur de l’UNESCO